Service-presse : La rééducation sentimentale d'Emma Cavalier

Éditions Blanche

Sortie le 14 août 2013

380 pages – 16 € 95

Présentation de l'éditeur :

Récemment divorcée, Camille lutte pour se maintenir à flot entre son travail de petite main chez un éditeur parisien et son rôle de jeune maman qu’elle tient à bout de bras.

Sa rencontre avec un auteur prestigieux va bouleverser cet équilibre fragile. Jouant sans vergogne de sa réputation de libertin expérimenté, Antoine Manœuvre entraîne la jeune femme dans un tourbillon d’érotisme et s’emploie à réveiller ses sensations et ses désirs qu’elles croyaient perdus.

À travers cette relation addictive et ambiguë, ses joies et ses frustrations, Camille redécouvre sa sexualité, et s’ouvre à des expériences inédites et troublantes. Au bout du chemin, se profile l’espoir de guérir son cœur blessé et de retrouver le courage de laisser parler ses sentiments.

Dans ce roman Emma Cavalier a su rendre avec talent la montée du désir et la rééducation amoureuse de son héroïne tout en laissant parler ses fantasmes à travers la personnalité énigmatique d’Antoine Manœuvre.

 Mon avis :

J’avais lu le premier roman d’Emma Cavalier au début de l’année 2013 (Le Manoir, également paru aux éditions Blanche), lequel m’avait d’ailleurs fait forte impression, et il me tardait de découvrir cette autre facette de l’auteur. En effet si, dans son premier ouvrage, elle embarquait ses lecteurs dans un univers BDSM maîtrisé, riche et intense, La rééducation sentimentale se veut très différent. C’est précisément ce point qui a éveillé ma curiosité.

Camille, jeune mère de trente-deux ans, est divorcée depuis quelques mois. Vivant seule avec sa fille, elle tente de faire le point sur elle-même, sur ses buts, ses motivations. Quand elle rencontre l’auteur Antoine Manœuvre, nouvelle coqueluche de la petite maison d’édition où elle est employée, c’est le choc.

Il est séduisant, sûr de lui, terriblement arrogant, mais surtout il traîne une réputation de libertin qui ne colle pas au personnage. Cependant, au fil des jours et de leurs rencontres professionnelles successives, Camille va se laisser happer par l’aura charismatique puissante émanant de lui. Expérimenté, Antoine va ranimer les sens de la jeune femme, lui donner tout ce qu’elle n’a jamais osé demander et lui faire découvrir plus encore. Car libertin, il l’est bel et bien.

Cette ivresse sensorielle addictive conduira Camille au cœur d’une tourmente effrayante où elle vivra des émotions intenses, certes, mais où elle se perdra un peu elle-même. À quel prix peut-elle espérer être heureuse ? Quels sacrifices devra-t-elle faire ? Et jusqu’où cela la mènera-t-elle ?

Emma Cavalier signe un second roman plus traditionnel, plus conformiste, mais sans conteste percutant. Une romance érotique amenant le lecteur à se poser les mêmes questions que Camille. Un récit où l’évolution des sentiments suit un raisonnement bien précis, une suite de réflexions ciblées titillant le lecteur. Cette histoire n’est peut-être pas aussi troublante que celle narrée dans Le Manoir, mais elle ne laissera pas indifférent non plus.

J’ai retrouvé avec plaisir le rythme fluide et entraînant de l’auteur, la plume à la fois souple et ferme, les mots toujours bien choisis, les émotions parfaitement décrites, les situations réalistes et les réactions pertinentes.

Je me demande quand même, au regard de la fin du livre et des quelques détails laissés en friche ça et là… Y aura-t-il un petit « Vingt ans après » ? Car, madame Cavalier, je pense que vos lecteurs en reprendront volontiers une seconde part, moi la première.

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